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30 jours, 50.000 mots, 175 pages. C’est le challenge d’écriture que vont essayer de relever plus de 500 000 romanciers en herbe à travers le monde. Ces chiffres impressionnants sont ceux du National Novel Writing Month (NaNoWriMo). Le principe est simple: à partir du 1er novembre et jusqu’au 30 à minuit, l’objectif est d’écrire une nouvelle, le début d’un roman ou une histoire entière sans dépasser le quota imposé de 50 000 mots.

«Ce marathon est une compétition contre soi-même, explique Laure-Isabelle Villetard, qui organise le NaNoWriMo en France. Rien n’est à gagner, mis à part la satisfaction d’avoir réussi le challenge.» Ce mois d’écriture existe depuis 1999 aux Etats-Unis et a débarqué en France il y a une dizaine d’année. Depuis, une véritable communauté s’est créée.

«Étant auteur, je sais à quel point l’écriture peut être une activité solitaire. Imaginez alors quel enthousiasme, quelle émulation peuvent se créer quand des milliers de personnes se lancent dans l’aventure en même temps que vous! C’est un immense élan, empli de bonne humeur et de convivialité. J’ai d’ailleurs fait de belles rencontres par le biais du NaNo», s’enthousiasme Cindy Van Wilder, qui fait le NaNoWriMo depuis 2008.

Pour y participer, rien de plus simple. «On peut le faire seul dans son coin, admet Laure-Isabelle Villetard. Mais pour bénéficier du soutien de la communauté, il faut s’inscrire sur le site.» Ensuite, les participants ont accès aux différents forums où les nanoteurs se donnent des conseils et se motivent. «Seulement 15% des participants atteignent l’objectif», concède Laure-Isabelle Villetard. Il faut dire que le challenge est un vrai parcours du combattant.

Pour réussir le challenge, les écrivains doivent taper 1666 mots par jour, soit quasiment sept pages sur Word. «Tenir le rythme, jour après jour, et ce pendant un mois… Pas toujours facile au quotidien!», conçoit Cindy Van Wilder. Pourtant, ils sont nombreux à tenter l’expérience. Cette année, 7 000 Français se sont inscrits. Parmi eux, «75% de filles, précise Laure-Isabelle Villetard. La tranche d’âge la plus représentée est celle des 20-40 ans et toutes les professions sont présentes, du libraire à l’ingénieur.»

Pour réussir le NaNoWriMo, chaque romancier a sa propre technique. «Il y a les « planners », ceux qui préparent tout en amont et qui établissent un programme précis, raconte l’organisatrice. D’autres n’ont qu’une idée très vague de ce qu’ils veulent écrire». Cindy, elle, a choisi de n’anticiper que certains pans de son travail: «J’ai établi un synopsis. Les personnages me viennent en premier, suivis par les thèmes que je veux explorer et le cadre de l’histoire. Ensuite… C’est une question d’improvisation et d’inspiration, également!»

Même s’il n’y a pas de recette miracle, certains conseils peuvent être bien utiles. «D’abord, je pense qu’il faut absolument morceler le travail à faire, explique Laure-Isabelle Villetard. On ne doit pas voir les 50 000 mots mais penser aux 1 600 par jour.» Ensuite, elle conseille de miser sur la communauté. Durant tout le mois de novembre, certaines sessions d’écritures dans des lieux publics sont organisés. Le 30 au soir, une soirée TGIO, pour «Thanks God It’s Over» (Dieu merci, c’est terminé, ndlr) sera même mise en place.

 

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