5- Mettre des liens

L’ex-président de la République Jacques Chirac est mort

Affaibli depuis de longues années, celui qui fut chef de l’État de 1995 à 2007 s’est éteint ce jeudi à son domicile parisien. Jacques Chirac avait 86 ans.

Les médecins avaient à plusieurs reprises annoncé à sa femme Bernadette et sa fille Claude que le pronostic vital de l’ancien président était désormais engagé. Jacques Chirac est mort ce jeudi à son domicile parisien de la rue de Tournon, qu’il ne quittait plus depuis septembre 2016, où il avait été rapatrié du Maroc pour être hospitalisé à la Pitié-Salpêtrière pour une infection pulmonaire. Une minute de silence a été aussitôt observée à l’Assemblée nationale, ainsi qu’au Sénat, où le décès de Jacques Chirac a été annoncé en séance. L’industriel François Pinault, ami intime du couple Chirac, a fait part dans un communiqué de son « infinie tristesse ».

Les Français pourront, « dans les jours qui viennent », rendre hommage au président Jacques Chirac « dans un lieu qui reste à définir », a annoncé à l’Agence France-Presse son gendre Frédéric Salat-Baroux. Retrouvez un numéro exceptionnel du Point consacré à la mémoire de Jacques Chirac, disponible en version numérique et dès demain en kiosque.

Âgé de 86 ans, Jacques Chirac était affaibli depuis son départ de l’Élysée en mai 2007. Il avait été hospitalisé à plusieurs reprises, notamment en décembre 2015 en raison d’un affaiblissement général. Il avait par ailleurs été victime d’un accident vasculaire cérébral en 2005. Selon ses proches, l’ancien chef de l’État avait été très éprouvé par la mort de sa fille aînée, Laurence, en avril 2016. La dernière apparition de Jacques Chirac à une cérémonie officielle remontait au 21 novembre 2014, lors de la remise du prix de la Fondation Chirac au musée du Quai Branly. Il était apparu diminué, la main sur l’épaule de son garde du corps. Le président d’alors, François Hollande, et Alain Juppé, son ancien Premier ministre, avaient tenu à accompagner l’ancien chef de l’État.

Élu en 1977, réélu triomphalement deux fois à la Mairie de Paris, Jacques Chirac a personnalisé pendant près de deux décennies la capitale à un poste que cet illustre Corrézien, en fait natif du 5e arrondissement de Paris, n’a quitté que la veille de sa prise de fonction de président de la République. Premier ministre de Valéry Giscard d’Estaing de 1974 à 1976, puis de François Mitterrand de 1986 à 1988, deux fois élu à l’Élysée (en 1995 et en 2002), Jacques Chirac avait conservé une exceptionnelle popularité auprès des Français. Ses mandats élyséens resteront marqués par son « non » à la seconde guerre d’Irak, la fin de la conscription militaire, la reconnaissance de la responsabilité de l’État français dans les crimes nazis, le passage au quinquennat, le cri d’alarme (« notre maison brûle ») face à la dégradation de l’environnement, une première victoire importante sur l’absurde mortalité routière.

Restera également un musée qui, de son vivant, avait déjà pris son nom : le musée du Quai-Branly-Jacques-Chirac. Passionné à titre personnel par les arts premiers et les civilisations lointaines, Jacques Chirac a voulu et porté ce musée pour défendre les cultures et les peuples menacés par la mondialisation. Pendant sa présidence, Jacques Chirac, que l’on surnomma « l’Africain », a visité près de 40 pays sur le continent.

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