10 – Editer un papier de A à Z

« J’aimerais épargner/investir pour mon fils âgé de 3 ans. J’ai déjà un compte titres à son nom. Quelle serait la meilleure façon d’investir 175 euros par mois pour lui ? », nous demande un lecteur.

Le temps du traditionnel compte bébé et des formules d’épargne « plan-plan » pour enfants est clairement révolu. La formulation de cette question, qui nous a été adressée par un lecteur, donne une idée des tendances actuelles. Avec le temps, les produits spécifiquement destinés aux enfants se sont diversifiés et sophistiqués, mais depuis quelques années, ce sont surtout les conditions de marché qui dictent leur loi.

« À partir du moment où la pauvreté des taux se confirme – et risque de perdurer de nombreuses années –, lorsqu’on envisage d’épargner pour ses enfants et qu’on dispose, par conséquent, d’un horizon de placement relativement long, cela autorise à prendre davantage de risques », contextualise Corentin Minne, Founding partner chez Pareto . Lequel conseille d’envisager des placements non garantis, certes plus volatils, mais qui, à terme, offrent de meilleures perspectives de rentabilité.

Les plans d’épargne progressive en fonds ont réalisé une percée spectaculaire ces dernières années et sont évidemment encore à l’ordre du jour. Tous les organismes financiers en proposent aujourd’hui. Ces plans fonctionnent ainsi: on verse périodiquement un montant déterminé avec lequel on acquiert une part dans un fonds. « Ces formules sont, pour la plupart, accessibles à partir de 40 ou 50 euros par mois ».

Il faut cependant savoir que « l’investisseur sera souvent cantonné au seul fonds proposé par sa banque », prévient Corentin Minne, estimant qu’il y a moyen de mieux faire. En optant pour le même type de formule, mais via un contrat d’assurance.

Nicolas Cellières, fondateur d’Optivy (cabinet de planification financière et de gestion du patrimoine), oriente, lui aussi, plus volontiers ses clients vers une structure assurancielle. « Ils ont alors le choix d’abriter leur épargne au sein de la branche 21 (capital garanti) et/ou de la branche 23 (fonds d’investissements) ».

Corentin Minne souligne, pour sa part, qu’un contrat d’assurance permet d’accéder à une architecture ouverte, comprenez d’avoir le choix entre différents fonds de plusieurs institutions. Une flexibilité appréciable. On peut ainsi limiter le risque en panachant: 30% de la somme ou la moitié, par exemple, pourra être investie dans un placement garanti, alors que le reste sera davantage exposé.

« Si on choisit la Branche 21 pour éviter de devoir se frotter à la bourse, il faut toutefois rester attentif à la fiscalité, avoir au moins 8 ans devant soi et être conscient que la rentabilité d’un tel placement sera limitée à 1, 1,5 ou 2% par an. Mais cela reste une alternative valable au compte d’épargne. »

Nicolas Cellières souligne la fiscalité attractive de l’assurance-vie par rapport au compte-titres, un atout non négligeable. Elle n’est, en effet, soumise ni au précompte mobilier, ni à la TOB (taxe sur les opérations de bourse), ni à la taxe sur les comptes-titres.

Enfin, c’est appréciable, le contrat d’assurance-vie « autorise à déroger à la dévolution successorale légale! » Il faut, en revanche, tenir compte d’une taxe de 2% à l’entrée.

En pratique, c’est très simple, on souscrit un contrat d’assurance à son nom en désignant l’enfant comme bénéficiaire du contrat. Il est possible de fixer un terme: à ses 18 ans, à ses 20 ans, ou à ses 25 ans. Cela permet de conserver la main jusque-là.

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